A Propos du Site

Ce site internet se veut un outil de formation s’adressant aux gens qui travaillent à réduire l’isolement social et accroître l’inclusion chez les aînés.

Subventionné par le gouvernement du Canada et créé grâce au programme pan-canadien Nouveaux horizons en 2015-16, ce site regroupe des ressources colligées suite à des projets d’impact collectif voués à réduire l’isolement social au sein de la population. Retrouvez-le au https://www.canada.ca/en/employment-social-development/programs/new-horizons-seniors.html

Cet outil de formation en ligne contient des rapports et diverses ressources provenant d’ici et d’ailleurs au monde. Il s’intéresse à comprendre et agir pour lutter contre l’isolement et augmenter l’inclusion sociale chez les aînés.

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Définir l’isolement social

L’isolement socialest communément défini comme le fait d’avoir peu de contacts et de piètre qualité avec autrui. Cette situation suppose moins de relations sociales et peu de rôles sociaux ainsi que l’absence de rapports mutuels gratifiants. L’isolement social peut entraîner des problèmes de santé, la solitude, des troubles émotionnels et d’autres effets négatifs. FPT des ministres responsables des aînés.


Enjeux

Conséquences de l’isolement social.

Des études montrent que l’isolement social et l’exclusion sociale sont associés à:

• un risque accru de décès prématuré;
• un faible sentiment de bien-être;
• un plus grand nombre de dépressions;
• la démence;
• plus d’incapacité liée à des maladies chroniques;
• une santé mentale fragile;
• une utilisation accrue des services de santé et de soutien;
• une qualité de vie réduite;
• un fardeau pour les proches aidants;
• un mauvais état de santé général;
• un plus grand nombre de chutes.

L’isolement social peut contribuer encore plus au risque de mortalité chez les aînés que des facteurs comme l’obésité et l’inactivité physique. Une étude indique que le manque de liens sociaux est susceptible d’accroître le risque de décès prématuré d’une façon comparable à la consommation de 15 cigarettes par jour.

En plus de ses conséquences sur le plan personnel, l’isolement social occasionne des coûts importants pour la société. Par exemple, les aînés qui sont isolés sur le plan social ne sont pas en mesure de participer ou de contribuer pleinement à leur collectivité en s’impliquant bénévolement ou en soutenant les entreprises et les événements locaux. Les effets néfastes de l’isolement social peuvent entraîner une augmentation des coûts pour les systèmes de santé et de services sociaux. Les aînés qui sont isolés socialement, en comparaison de ceux qui ne le sont pas, se rendent plus souvent chez le médecin ou à l’urgence, prennent plus de médicaments, tombent plus souvent et s’installent plus tôt dans un établissement de soins. Certains aînés socialement isolés peuvent, au contraire, s’abstenir d’utiliser les services de soins de santé ou y recourir aux derniers stades de la maladie ou de l’incapacité. L’isolement social, qu’il contribue ou non à accroître ou à retarder le recours aux soins de santé (c.-à-d. jusqu’à une détérioration de l’état de santé), est néfaste pour le système de soins de santé et pour les aînés concernés.

L’isolement social est également associé à la sous-valorisation des aînés dans notre société – les images négatives des aînés font en sorte qu’ils ne se sentent pas utiles, valorisés ou capables d’apporter une contribution. Les personnes, les organisations et la société sont tous perdants lorsque les aînés deviennent socialement isolés et arrêtent de contribuer à leur collectivité. Compte tenu des occasions et des défis que représente l’évolution démographique du Canada, il est maintenant temps de prendre des mesures pour contrer ce problème. Les personnes et les organisations peuvent travailler ensemble et avec les aînés pour créer des ressources et des solutions afin d’améliorer l’inclusion sociale des aînés.


Isolement social des aînés au Canada

La population du Canada vieillit rapidement, tandis qu’une proportion croissante d’enfants du baby-boom passe au troisième âge. En 2015, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a dépassé le nombre d’enfants âgés de 0 à 14 ans. Durant la même période, le taux de croissance des membres de la population âgés de 65 ans et plus s’élevait à 3,5 %, soit environ quatre fois le taux de croissance de la population totale.

Même si la plupart des aînés bénéficient de réseaux sociaux de personnes qui se soutiennent mutuellement et sont des membres actifs de leur collectivité, il y a beaucoup d’aînés qui vivent de l’isolement social sporadique ou à long terme.

Cependant, les données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes ‒ une étude de grande envergure qui tient compte d’un ensemble d’indicateurs liés à l’isolement social ‒ donnent un aperçu général de l’ampleur du problème (Statistique Canada, 2010). En effet :

• 16 % des aînés se sentaient isolés des autres souvent ou parfois;
• 6 % des aînés ont déclaré passer peu ou pas de temps en compagnie de quelqu’un avec qui ils peuvent s’adonner à des activités plaisantes;
• 5 % ont indiqué ne pouvoir compter que rarement, voire jamais, sur quelqu’un pour les écouter;
• plus de 8 % ont déclaré ne pouvoir compter que rarement, voire jamais, sur quelqu’un à qui demander conseil au sujet d’une situation difficile;
• 3,9 % des aînés ont déclaré faire rarement, voire jamais, l’objet d’un témoignage d’amour ou d’affection;
• 6 % ont déclaré ne pouvoir compter que rarement, voire jamais, sur quelqu’un avec qui faire une activité plaisante;
• 6 % ont déclaré ne participer que rarement, voire jamais, à des activités avec des membres de la famille ou des amis.